Vanité des vanités

L’os est selon moi à l’origine de toute sculpture, de l’idée même de sculpture et sans doute de toute écriture.
Le Crâne est l’image absolue de la mort, mais demeure présence au monde. Relique. La peau de même est l’autre partie qui subsiste à la mort.
La peau, tannée, semble être encore proche du vivant qui l’a constituée, pourtant les deux ont le même statut.
L’image ou l’idée de l’un s’inscrivant dans l’autre, en rasant.

Je considère qu’il s’agit de sculpture puisque c’est en creusant dans le support (les poils et le cuir), sans repentir possible, que l’image apparait.

Il n’y a rien d’autre qu’un matériau travaillé dans la masse.

 

Œufs et crânes

alternativement deux formes proches, œuf et crâne vu de haut, aux sens diamétralement opposés

Le jeu avec l’œuf vient de plusieurs choses, d’une part, qui croit voir un œuf voit, en fait, un bœuf, bon, mais surtout la ressemblance d’un œuf et d’un crâne vu de dessus est amusante quand on se dit que le sens de l’un et de l’autre sont diamétralement opposés. En effet bien que de consistance et d’aspect assez proches, l’œuf disparait au moment où la vie éclot alors que le crâne n’apparait qu’après la mort. Il y a entre le sens de l’un et de l’autre l’espace de la vie. La série Ovales montre alternativement l’image d’un œuf,, d’un crâne, d’un œuf etc. Le premier tableau tout en haut « Manifeste » joue sur la représentation des deux en même temps.